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Christian Martinon, sculpteur céramiste


Trente années d’expérience

J’exerce depuis 1982 et le choix porté, très tôt, sur une technique de cuisson particulière, le Raku, m’est apparu très vite comme une évidence…
Cela me permettait de composer des réalisations intégrant la notion du temps…
« Sagissait-il d’une archéologie inventée ou simplement d’un terrain de jeux d’enfant redécouvrant ses repères pour mieux les remodeler ? ».

Formation
Passionné par la terre et la sculpture dès l’adolescence, c’est à l’âge de vingt ans, en 1978, que je découvre la vie d’un atelier céramique dans l’arrière pays niçois, à Touët-sur-Var.
J’ai suivi deux années de formation dans cet atelier, auxquelles s’ajoutent de nouvelles rencontres artistiques avec la terre, qui cristallisent définitivement mon choix de vie.
De 1985 à 1988, j’ai participé à différents stages: Construction de four céramique, conduite de cuisson, chimie céramique. . .

« Il m’a fallu tout ce temps de recherches, d’échecs, pour être ce que je suis: un artiste, un saltimbanque de la terre ».

Mes réalisations sont très souvent de grands formats.

La qualité du modelage ainsi que la palette céramique témoignent d’une esthétique expérimentée: une série de portraits… Léo Ferré, Antonin Artaud, Berlioz, Pierre Soulages ainsi que des représentations de corps humains.
Des compositions animalières sont également abordées.
Les toutes dernières réalisations intègrent céramique Raku et verre.

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Artiste, céramiste, sculpteur et organisateur du festival Léo Ferré, Christian Martinon nous parle de sa passion pour la matière.
Propos recueillis Patrick Leleu – la dépêche
http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/09/2172894-christian-martinon-sculpture-et-ceramique-depuis-30-ans.html#dRqoYXHzlofTzEuV.99

Comment en êtes vous arrivé à travailler la céramique ?
J’ai trente ans d’activité comme sculpteur céramiste, une première période de recherche au modelage sur terres locales. En 1985, à l’occasion d’un cours sur la construction de fours en céramique, je m’initie au Raku, puis un stage de chimie céramique appliquée en 1992. J’ai expérimenté cette technique difficile et surprenante qu’est le Raku pendant longtemps avant de la maîtriser et c’est grâce à beaucoup de travail et à la passion que j’arrive maintenant au grand secret des couleurs.

Comment les obtenez-vous ces couleurs fantastiques ?
En fin de parcours de la cuisson je retire les pièces du four, à 1 100 °C, elles sont rouges incandescentes, je les immerge dans la sciure de bois, un choc thermique s’opère avec la saturation en carbone issu de la combustion, ce qui révèle des couleurs très particulières.

Vos sculptures sont de plus en plus impressionnantes, est-ce l’expérience ?
L’orientation de mon travail est différente, je participe à de grandes manifestations et expositions en France et à l’étranger. Le rythme et l’atelier ont changé, la clientèle étant maintenant composée principalement de galeries d’art, je compose essentiellement des pièces uniques. Je suis fasciné actuellement par la sculpture animalière.

Vous avez un parcours jalonné de nombreuses récompenses.
C’est bien, j’ai une pièce au Musée des Beaux-Arts de Toulouse, mais cela ne me flatte pas et n’influence pas mes œuvres. Je recherche la perfection plastique, pas les récompenses. À l’atelier, les choses sont plus simples et plus humbles. Un portrait est un portrait et il faut être bon pour le faire.

Vous avez aussi obtenu des marchés publics ?
Oui, la Marianne pour Gourdon, Antonin Artaud pour Rodez et un buste de Léo Ferré.

Vous avez un programme de fin d’année chargé ?
J’expose notamment à Paris et Clermont-Ferrand. Toutes les dates sont à consulter sur mon site, www.christian-martinon.fr
Christian est aussi des Amis de la Butte avec Martine, son épouse, ils animent le fameux Festival Léo Ferré.

 

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