numerisation Technologie

Les avantages de la numérisation des tableaux


Le musée des Beaux-Arts
Pouchkine vient d’achever
la première étape
de la numérisation
de sa collection.

Plus de 1.200 de ses tableaux
sont désormais visibles sur Internet.

Faute de place, la plupart d’entre eux étaient et demeurent inaccessibles aux visiteurs du musée. Ils sont désormais visibles [1] “sur la toile” dans le monde entier.
Parmi les premières oeuvres numérisées figurent des gravures japonaises du XVIe au XXe siècle, des gravures anglaises des XVIIIe et XIXe siècles, ainsi que des gravures russes du XVIII-début XIXe siècle.

Une partie d’entre elles sont d’ores et déjà en accès libre sur les sites :
britishprints  russianprints.ru

Ce projet, sponsorisé par la société japonaise JTI, est mis en oeuvre par des spécialistes russes de la numérisation.

Selon ses créateurs, le site dédié aux gravures anglaises a déjà reçu la visite de plus de 25.000 internautes.

Alors même que la plupart de ces oeuvres n’avaient jamais été exposées.

 

Le musée Pouchkine
vient d’entreprendre
la numérisation du joyau
de sa collection :
les tableaux
des impressionnistes.

Une toile est numérisée
en moins d’un quart d’heure.

Dans un premier temps, on réalise des clichés des différentes parties du tableau, celui-ci ayant été préalablement “découpé” en différents secteurs.

Après quoi, un programme informatique spécial regroupe les morceaux, de manière à reconstituer l’oeuvre.

Les couleurs sont retouchées et ne diffèrent au final de l’original que de 2 % au maximum.

Les concepteurs de cette technique de numérisation insistent sur son originalité.

“Elle se distingue des technologies étrangères du même type par sa rapidité et le contrôle méticuleux de la qualité. De plus, il est possible de travailler sur les toiles sans les décrocher.

Et, cerise sur le gâteau, les toiles peuvent rester sous verre lors de la numérisation. Cela n’influe pas sur la qualité de l’image”, souligne Vladimir Opredelenov, directeur général adjoint de la société Epos chargée de la numérisation.

Cette technologie moderne, outre le fait qu’elle donne accès à l’ensemble des pièces de collection d’un musée, permet également de réaliser une sorte de passeport spécial.

Il est ainsi possible d’inventorier les oeuvres avec précision, ce qui aide à leur conservation et à leur restauration.

De plus, les copies obtenues sont si précises qu’elles permettent de fixer et de contrôler l’état des originaux, et de surveiller notamment la position et la profondeur des microfissures.

Et, bien sûr, en mettant leurs oeuvres sur Internet, les responsables du musée espèrent bien augmenter le nombre de visiteurs réels.
[1] Le musée des Beaux-Arts Pouchkine détient l’une des plus riches collections russes des chefs-d’oeuvre de l’art mondial, depuis l’antiquité jusqu’à nos jours. Il possède quelque 670.000 pièces: peintures et arts plastiques, gravures, oeuvres d’art décoratif et appliqué, archéologie et numismatique. Pourtant, seules 1,5% des pièces du musée sont accessibles, les autres ne pouvant être montrées au grand public compte tenu des exigences liées à leur conservation.